Collection Espions, Criminels, Policiers

Il arrive parfois aux éditeurs de recycler leurs auteurs dans des collections fourre-tout. C'est le cas de Tallandier qui propose en 1930 dans la Collection  Le Livre national, la série "Espions, Criminels, Policiers". Basé sur seulement trois romanciers, elle est dérivée des collections rouge et bleu avec un prix modeste de 1,50 frs. avec toujours de couvertures de l'illustrateur maison, Maurice Toussaint.

Tout d'abord, "Les aventures de l'Inspecteur Tony" de Gabriel Bernard entament la série, reprise de la collection "Les Drames de l'espionnage". Bernard (1855-1934) reprend alors ces aventures crées en 1916 et signées du pseudonyme de Pierre de Chantenay.
Séduisant policier, Tony n'a de cesse de lutter contre l'ennemi (les Boches) depuis 1887. Sa femme Renée et son fils Fernand se feront enlever par les allemands. Mais il se vengera en séduisant au passage une redoutable espionne germanique, Minna de Grippenhausen.


Les Aventures de l'inspecteur Tony par Gabriel Bernard :

1. Tony détective français :
2. L'Homme au macfarlane
3. Minna l'espionne
4. L'Agent n°12
5. La Péniche du Danube
6. Les Ombres de Meyerling
7. Le Sosie de l'empereur
8. La Rivale inconnue
9. Le Fils de Tony
10. Le Château de X
11. Les Fantômes de Versailles
12. Minna et Lena
13. Le Secret du casque
14. Les Vautours du Rhin
15. Espions et contre-espions
16. La Laitière de Buzenval
17. Les Invités du préfet
18. Tony contre Grossmuller
19. Tony à Chicago
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La série se poursuit avec Léon Sazie. Ce romancier populaire (1862-1939), originaire d’Afrique du Nord, écrivit du roman sentimental, du roman d’aventures, et crée des récits criminels et policiers (une soixantaine de titres en tout). Il est surtout connu à deux titres : Le premier est l’invention d’un héros du nom de Zigomar, dont la première aventure date de 1909 et parait en 164 feuilletons dans le quotidien Le Matin.

On ne sait précisément si ce drôle de nom, entré dans le vocabulaire au début de siècle pour qualifier un olibrius – ou un sabre militaire, est dû à Sazie ou à Léon Gandillot (nom présent dans une de ses pièces de théâtre daté de 1900).

Léon Sazie reprend aussi Les Aventures de Martin Numa dès 1908 parues dans le journal L’œil de la police, puis enrichies aux Editions Jules Tallandier, avec de superbes couvertures de Toussaint :


Le deuxième point pour lequel Léon Sazie est reconnu, c’est l’invention cruciale en escrime de la pointe d'arrêt à trois branches, que l'on utilisa longtemps en salle car elle était pratique et inoffensive, ce qui évita beaucoup d’accident dans ce sport très pratiqué à l’époque.

Les Merveilleux exploits de Martin Numa, le roi des policiers par Léon Sazie :

20. Martin Numa roi des policiers
21. Le double mort
22. L'homme aux ongles bleus
23. Les tueurs de mannequins
24. Les ombres qui tuent
25. La peau du tatoué
26. La belle vampire
27. Le silence rouge
28. Les bourreaux invisibles
29. La Chanteuse aux poignards
30. Le domino fatal
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Gabriel Bernard revient ensuite avec sa série des "Satanas" :

31. La cité des prodiges
32. Les chevaliers de l'étoile.
33. L'énigme du désert.
34. Satanas
35. Le secret de Patrice Oriel

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Enfin, Gabriel Bernard avait encore dans ses tiroirs "Les nouvelles aventures de l'Inspecteur Tony" qui complètent la première série à partir de 1931 (quelques manques en présentation).

Le romancier est décédé étrangement un soir de juin 1934, quand un plaisantin lui fit peur en pleine rue, déclenchant une crise cardiaque qui l'emporta. Le code pénal français ne punit pas ces "practical jokes", l'homme ne fût que peu inquiété : deux semaines de trou et 50 francs d'amende.


Les Nouvelles aventures de l'inspecteur Tony par Gabriel Bernard :

36. L'Espion aux lunettes
37. Le Drame du Paris-Calais
38. Dossiers secrets
39. Le Fiancé de Daisy Hampton
40. L'Inspecteur de "Scotland Yard"
41. Le Comte de Lurcenay
42. Les Condamnés de Caracas
43. Le Député de Saint-Sauveur
44. R. 205
45. Dans les coulisses de l'affaire Dreyfus.

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